
L’Encyclo des Actifs Naturels
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Que nous apprennent les images satellitaires ?
Les images satellitaires, ou imagerie spatiale, désignent la prise d'images depuis l'espace par des capteurs placés sur des satellites (d’après GeoBretagne et GIS Bretagne Télédétection). Ces images sont devenues des outils incontournables pour la gestion et l’étude des écosystèmes forestiers. Grâce à elles, nous disposons d’une vision globale, régulière et objective des forêts, qu’elles soient tropicales, tempérées ou boréales.
Elles permettent avant tout de suivre l’évolution du couvert forestier dans le temps : on peut détecter les coupes, les reboisements, les changements d’usage du sol, ou encore mesurer l’expansion ou le recul naturel des forêts. Les données multispectrales et infrarouges offrent également une lecture de la santé des peuplements, révélant stress hydriques, attaques de parasites ou effets d’événements climatiques extrêmes.

Le rôle de l’IGN en France
En France, l’Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) joue un rôle central dans la production de données géographiques, notamment à travers la prise de vues aériennes. Grâce à ses campagnes régulières de photographie aérienne couvrant l’ensemble du territoire, l’IGN fournit des orthophotographies (une image aérienne ou satellitaire corrigée géométriquement pour représenter fidèlement la surface terrestre, comme une carte) à haute résolution, précieuses pour la cartographie, le suivi des milieux naturels et l’aménagement du territoire. Ces données complètent efficacement l’imagerie satellitaire en offrant une précision locale indispensable aux acteurs publics comme privés.
Traitement automatisé et l’IA
Couplées à des outils de traitement automatisé et à l’intelligence artificielle, les images satellitaires rendent possible la cartographie fine des essences forestières, la modélisation de la biomasse ou encore le suivi des corridors écologiques (zones ou des bandes de territoire qui assurent la connexion entre des habitats naturels fragmentés. Ils permettent la circulation des espèces animales et végétales, facilitant leur déplacement, leur reproduction, leur alimentation, ou leur adaptation face aux changements climatiques). Dans un contexte de changement climatique, elles sont devenues des alliées précieuses pour piloter une gestion durable des forêts, conciliant production, biodiversité et résilience des milieux.
On peut également souligner que les images satellitaires offrent une couverture à grande échelle, y compris dans des zones difficilement accessibles au sol, comme les forêts denses ou les territoires montagneux. Elles permettent un suivi continu et homogène dans le temps, grâce à la fréquence de revisite des satellites, ce qui est essentiel pour détecter rapidement des perturbations (tempêtes, incendies, sécheresses, etc.) ou pour comparer l’état des forêts sur plusieurs années.
Par ailleurs, l’intégration de données provenant de satellites radar (comme Sentinel-1), en complément des images optiques, permet de surveiller les forêts quelles que soient les conditions météorologiques, même en cas de couverture nuageuse. Ces capteurs radar sont notamment utiles pour estimer la hauteur des arbres, la structure des peuplements ou encore détecter des changements invisibles à l’œil nu. Enfin, les plateformes comme Copernicus (programme européen) ou Google Earth Engine mettent aujourd’hui à disposition un accès libre à des séries d’images satellites et des outils de traitement à grande échelle, rendant ces technologies plus accessibles aux chercheurs, gestionnaires forestiers, collectivités et ONG.
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