Investissement
Le 08 juillet 2025

Rapport de l'Agence de l’Environnement Européenne

Découvrez la sortie du rapport de l’Agence de l’Environnement Européenne, qui valide notre approche de création d’un fonds d’afforestation pan-européen, c’est-à-dire de création de forêts nouvelles qui seront autant de puits de carbone et de biodiversité.

 

1. Un besoin clair de nouvelles capacités de séquestration
  • Le puits net de carbone du secteur LULUCF européen (forêts, terres agricoles, etc.) a diminué de 30 % entre 2014 et 2023, notamment à cause du vieillissement des forêts et des perturbations naturelles (incendies, sécheresses, ravageurs).
  • L’UE a fixé un objectif de 310 MtCO₂e de puits net à l’horizon 2030, mais n’est pas sur la trajectoire pour l’atteindre. L’écart est évalué à 45–60 MtCO₂e.
  • Cela crée une opportunité stratégique pour notre fonds de fournir des surfaces nouvelles et fonctionnelles de séquestration naturelle (afforestation sur friches agricoles ou industrielles, répondant à un besoin structurel européen.

 

2.  Reconnaissance explicite de l’afforestation comme levier clé

  • L’afforestation, la reforestation et l’agroforesterie sont citées comme des options de séquestration matures, efficaces et à coûts modérés, avec des co-bénéfices pour la biodiversité et les sols.
  • Leur potentiel de séquestration se situe entre 1 et 14 tCO₂e/ha/an pour l’afforestation, avec des gains possibles aussi en carbone du sol (3,5 à 7 tCO₂e/ha/an).

 

3.    Rôle croissant des financements privés attendus

  • Le rapport met en avant le besoin de mobiliser les capitaux privés, notamment à travers des mécanismes de certification comme le Carbon Removal and Carbon Farming Regulation (CRCF).
  • Cela conforte le positionnement de notre fonds comme solution de marché, permettant de sécuriser des crédits carbone certifiés issus de puits biologiques tout en générant un retour sur investissement potentiellement attractif.

 

4. Co-bénéfices environnementaux reconnus
  • Les projets d’afforestation peuvent également générer des bénéfices en résilience climatique, qualité de l’eau, biodiversité, adaptation locale… Ce caractère multifonctionnel accroît l’attractivité pour les investisseurs à la recherche d’impact réel.

 

Ce rapport pose aussi quelques limites à ce dispositif d’afforestation, prises en compte dans notre fonds carbone et biodiversité :

 

1. Temps de latence (“time lag”)

Le rapport rappelle que les résultats en matière de séquestration arrivent avec un délai de plusieurs années, ce qui rend cruciale la projection à moyen-long terme pour les investisseurs.


2. Risques liés au changement climatique

  • Les puits naturels sont vulnérables aux incendies, sécheresses, maladies, qui peuvent inverser la dynamique de séquestration (ex. : basculement en source nette de carbone).
  • Prévoir des stratégies d’adaptation et de résilience dans les choix d’essences et de sylviculture, et une mutualisation des risques.

 

3. Problèmes de suivi et de MRV (Monitoring, Reporting, Verification)
  • L’étude souligne que le suivi des puits naturels reste difficile, avec une grande variabilité des données et une fiabilité inégale selon les États membres.
  • Pour être crédible sur le marché du carbone, notre fonds devra investir dans des méthodologies robustes de mesures certifiées pour documenter les gains réels de carbone.


4. Risques de “carbon leakage” ou de conflits d’usage
    • Le rapport évoque des effets indirects potentiels, comme le déplacement de pressions agricoles vers d'autres territoires ou la concurrence avec des usages énergétiques de la biomasse.
    • Notre stratégie inclut des critères de sélection des parcelles rigoureux et compatibles avec les politiques d’usage des sols.

Découvrir le rapport

 

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Auteur : Marc Samama

 

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